"Les p'tits bouquineurs" se sont réunis le 02 juillet chez Stéphanie et Stéphane.
Malgré le petit comité, voici plein d'idées de lectures pour vos vacances!
A très bientôt
Juste après la vague de Sandrine Collette (par Stéphanie). Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une
vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents
et de ses huit frères et sœurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a
tenu bon. Mais aux alentours, à perte de vue, il n’y a plus qu’une étendue d’eau
argentée. Une eau secouée de tempêtes violentes, comme des soubresauts
de rage. Depuis six jours, ils espèrent voir arriver des secours, car la
nourriture se raréfie. Seuls des débris et des corps gonflés approchent
de leur île.
Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants.
Et l’eau recommence à monter. Les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres, là où ils trouveront de l’aide. Mais sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir choisir entre les enfants.
Le chagrin des vivants de Anna Hope (par Stéphanie). Durant les premiers jours de novembre 1920, l’Angleterre attend
l’arrivée du Soldat inconnu, rapatrié depuis la France pour une
cérémonie d’hommage. À Londres, trois femmes vivent ces journées à leur
manière. Evelyn, dont le fiancé a été tué et qui travaille au bureau des
pensions de l’armée ; Ada, qui ne cesse d’apercevoir son fils pourtant
tombé au front ; et Hettie, qui accompagne tous les soirs d'anciens
soldats sur la piste du Hammersmith Palais pour six pence la danse. Dans
une ville peuplée d’hommes mutiques, rongés par les horreurs vécues,
ces femmes cherchent l’équilibre entre la mémoire et la vie. Et lorsque
les langues se délient, les cœurs s’apaisent.
Seules les bêtes de Colin Niel (par Stéphanie). Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d'un sentier de
randonnée qui fait l'ascension vers le plateau où survivent quelques
fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n'ont
aucune piste et que l'hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent
pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la
parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre
vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d'oxygène que
les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c'est que cette
histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l'on
est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d'ici battent
la chamade.
Les filles au lion de Jessie Burton (par Stéphanie). En 1967, cela fait déjà quelques années qu’Odelle, originaire des
Caraïbes, vit à Londres. Elle travaille dans un magasin de chaussures
mais elle s’y ennuie, et rêve de devenir écrivain. Et voilà que sa
candidature à un poste de dactylo dans une galerie d’art est acceptée ;
un emploi qui pourrait bien changer sa vie. Dès lors, elle se met au
service de Marjorie Quick, un personnage haut en couleur qui la pousse à
écrire. Elle rencontre aussi Lawrie Scott, un jeune homme charmant qui
possède un magnifique tableau représentant deux jeunes femmes et un
lion. De ce tableau il ne sait rien, si ce n’est qu’il appartenait à sa
mère. Marjorie Quick, à qui il soumet la mystérieuse toile, a l’air d’en
savoir plus qu’elle ne veut bien le dire, ce qui pique la curiosité
d’Odelle.
Pas exactement l'amour d'Arnaud Cathrine (par Céline). Recueil de nouvelles. «Il n’aimait pas dormir, contrairement à elle. Dormir signifiait : quitter l’autre. Même enlacés au lit, cela revenait quand même bien à quitter l’autre. Qui s’endormirait (s’éloignerait de l’autre) le premier ? Qui céderait le premier à l’insignifiante et ordinaire trahison ?» Passant de l’humour à la gravité, de la confidence à l’outrage, de la pudeur à la sensualité résolue, Arnaud Cathrine revisite, au fil de dix nouvelles, un motif universel, fluctuant et insaisissable.
Si la lune éclaire nos pas de Nadia Hashimi (par Céline). Kaboul est entre les mains des talibans. Depuis que son mari, considéré
comme un ennemi du régime, a été assassiné, Fereiba est livrée à
elle-même. Si elle ne veut pas connaître le même sort que son mari, elle
doit fuir. Après avoir vendu le peu qu'elle possède, elle entreprend un
voyage périlleux avec ses trois enfants, dans l'espoir de trouver
refuge chez sa sœur, à Londres. Comme des milliers d'autres, elle
traverse l'Iran, la Turquie, la Grèce, l'Italie et la France. Hélas, les
routes de l'exil sont semées d'embûches : que devra-t-elle sacrifier
pour de meilleurs lendemains ?
La perle et la coquille de Nadia Hashimi (par Céline). Kaboul, 2007. Depuis qu'il a été enrôlé dans les forces talibanes, le
père de Rahima n'est plus que l'ombre de lui-même. Sans lui, sa mère et
ses sœurs n'ont pas le droit de quitter la maison.
Leur seul
espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui autorise sous
certaines conditions, à travestir une fille jusqu'à ce qu'elle soit en
âge de se marier. Rahima devient alors Rahim, et découvre une liberté
qui va faire naître en elle un désir d'émancipation aussi fort que celui
qu'éprouva son aïeule, Shekiba, un siècle plus tôt. Les destinées de
ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante
de la condition féminine en Afghanistan.
Et je me suis tue de Mathieu Menegaux. Un dîner en ville. Au menu, nourriture bio, affaires et éducation des
enfants. Claire s'ennuie et décide de rentrer seule à vélo. Elle ne le
sait pas encore mais sa vie vient de basculer. Tour à tour victime puis
criminelle, Claire échoue en prison et refuse obstinément de
s'expliquer. À la veille de son jugement, elle se décide enfin à sortir
de son mutisme…
L'amie prodigieuse d'Elena Ferrante (re-coup de cœur par Anne-Laure). Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de
violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions
avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres
ne nous la rendent difficile.» Elena et Lila vivent dans un quartier
pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient
douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila
abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son
père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au
lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour
toile de fond une Naples sombre, en ébullition.
Chanson douce de Leïla Slimani (par Blandine). «Louise ? Quelle chance vous avez d’être tombés sur elle. Elle a été
comme une seconde mère pour mes garçons. Ça a été un vrai crève-cœur
quand nous avons dû nous en séparer. Pour tout vous dire, à l’époque,
j’ai même songé à faire un troisième enfant pour pouvoir la garder.»
Lorsque Myriam décide malgré les réticences de son mari de reprendre son
activité au sein d’un cabinet d’avocats, le couple se met à la
recherche d’une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise et
sont conquis par son aisance avec Mila et Adam, et par le soin bientôt
indispensable qu’elle apporte à leur foyer, laissant progressivement
s’installer le piège de la dépendance mutuelle.
Les rêveurs d'Isabelle Carré (par Blandine). Quand
l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour
cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le
chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs
acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes,
leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune
fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.
Terres promises de Milena Agus (par Blandine). La terre promise. Chacun des personnages de ce roman la cherche. Pour
Raffaele, juste après la guerre, elle se situe sur le Continent. D’abord
à Gênes, où va le suivre Ester sa jeune épouse sarde, puis à Milan.
Mais bientôt, alors que leur fille Felicita a enfin réussi à se faire
des amies, c’est Ester qui a le mal du pays. Elle qui voulait tant fuir
son village, le voit, avec la distance, comme un eldorado. Alors la
famille y retourne. Pas forcément pour le meilleur… Felicita s’adapte,
s’initie au communisme et tombe amoureuse du seul noble du coin. De
leurs étreintes champêtres naîtra Gregorio, drôle de petit bonhomme,
qu’elle élèvera seule à Cagliari. Et qui trouvera sa terre promise à New
York, comme pianiste de jazz. Au détour des pages, on croisera une
grand-mère acariâtre qui découvre la mer au crépuscule de sa vie. Une
vieille fille dégoûtée par la nourriture que l’amour rendra fin cordon
bleu. Un homme échoué sur la plage comme une épave. Mais surtout
Felicita, celle qui sait que les gentils ne sont pas nécessairement des
perdants et que la terre promise est juste au coin de la rue.
Délivrances de Toni Morrison (par Marie-Agnès). Bride est une femme magnifique. La noirceur de sa peau lui confère une
beauté hors norme. Pourtant, elle a aussi été un choc à sa naissance
pour ses parents. La jeune fille est prête à tout pour gagner l'amour de
sa mère, même à commettre l'irréparable. Au fil des années, Bride
connaît doutes, succès et atermoiements. Mais une fois délivrée du
mensonge - à autrui ou à elle-même - et du fardeau de l'humiliation,
elle saura se reconstruire et envisager l'avenir avec sérénité. Dans son
onzième roman, qui se déroule à l'époque actuelle, Toni Morrison décrit
sans concession des personnages longtemps prisonniers de leurs
souvenirs et de leurs traumatismes et signe une œuvre magistrale et
puissante.
Bakhita de Véronique Olmi (par Marie-Agnès). Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu
toutes les horreurs et les souffrances de l'esclavage. Rachetée à
l'adolescence par le consul d'Italie, elle découvre un pays
d'inégalités, de pauvreté et d'exclusion.
Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.
Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte.
Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.
Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte.
Pétronille d'Amélie Nothomb (par Marie-Agnès). Pétronille
commence par un récit initiatique au champagne, tel qu'on n'en a jamais
lu. La suite déroule l'amitié entre la romancière Amélie Nothomb et une
talentueuse écrivaine, Pétronille Fanto. Les deux femmes, aussi
explosives l'une que l'autre, se frictionnent et s'étincellent dans un
socle commun : la coupe de champagne.
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