Les p'tits bouquineurs

Les "p'tits bouquineurs se sont réunis le mercredi 26 février chez Blandine et Mathieu.  Le principe reste le même : échanger sur les coups de coeur des uns et des autres ou tout simplement venir picoher de belles idées de lectures... Voici les livres préférés des lecteurs du moment! :

L'enfant des marges de Franck Pavloff (présenté par Marie-Agnès). Ioan, un photographe de renom, s’est retiré dans un mas des Cévennes après la mort accidentelle de son fils Simon. C’est là qu’il reçoit un appel de sa belle-fille qui lui signale la disparition de Valentin, son petit-fils parti pour Barcelone six mois plus tôt. Et celui qui vivait comme un reclus à consolider des murets en voie d’écroulement part à la recherche de cet adolescent qu’il connaît si peu. Ioan va arpenter tous les squats et autres lieux alternatifs que compte la capitale catalane, celle des marginaux, des révoltés, des sans-papiers, des artistes, des anarchistes, des mirages à la Gaudi avec sa Sagrada Familia en perpétuelle construction, des femmes engagées qui savent affronter l’amour comme la tragédie. Une ville où plane toujours l’ombre des combattants de la guerre civile.




La Capitana d'Elsa Osorio (présenté par Marie-Agnès). Mika a lutté pour l'égalité, la justice et la liberté. À Paris, elle a participé, avec son mari, au mouvement intellectuel dans les années 30. Puis ils sont allés vivre à Berlin dont les ont chassés le nazisme et les manipulations du mouvement ouvrier par le stalinisme. Enfin ils ont rejoint les milices du POUM dans la guerre civile en Espagne. Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d'une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa capacité à prendre les décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par les staliniens, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu'elle a commandés.


Le dernier gardien d'Ellis Island de Gaëlle Josse (présenté par Marie-Agnès). New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige.



Pas pleurer de Lydie Salvares (présenté par Marie-Agnès). Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l'Église contre "les mauvais pauvres". Celle de Montse, mère de la narratrice et "mauvaise pauvre", qui a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours enchantés de l'insurrection libertaire par laquelle s'ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d'Espagne, des jours qui comptèrent parmi les plus intenses de sa vie. Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent et qui font apparaître l'art romanesque de Lydie Salvayre dans toute sa force, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, porté par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée.

14 de Jean Echenoz (présenté par Sophie).  Ce samedi 7 août, il faisait un temps merveilleux sur l'Ouest de la France. Une journée idéale pour une promenade à vélo, avec un bon gros roman sur le porte-bagages à savourer dans l'herbe en humant l'air de l'océan. Ainsi pensait Anthime. Mais nous étions en 1914, et ce jour-là, à quatre heures de l'après-midi, son destin bascula quand toutes les cloches du pays annoncèrent, sans le savoir, la fin d'un monde. Nous connaissons la suite : ils partirent "la fleur au fusil" sûrs d'être de retour au plus tard à la Noël. L'arrogant Charles et le doux Anthime, qui se partageaient le cœur de Blanche, le naïf et distrait Arcenel et les sympathiques Padioleau et Bossis étaient de ceux-là...



Margherita dolce vita de Stefano Benni (présenté par Sophie). Une famille pittoresque habite un reste de campagne au bord d'une ville : un père réparateur d'objets usagés, une mère qui fume des cigarettes virtuelles et ne jure que par le énième épisode de son feuilleton préféré, un fils aîné fou de foot, le plus jeune de sa prof de maths (!), un grand-père qui danse avec un fantôme et surtout l'héroïne qui donne son titre au roman de Stefano Benni : Margherita Dolcevita.Margehrita, quinze ans, quelques kilos en trop, un coeur cahotant mais de l'esprit à revendre. Tout ce petit monde vit en parfaite harmonie jusqu'à l'arrivée de nouveaux voisins, trop charmeurs pour être honnêtes...


Nos étoiles contraires  de John Green (présenté par Marie-Made). Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.




On ne voyait que le bonheur de Grégoier Delacourt (présenté par Virginie). Peut-on évaluer le prix d'une vie ? Les assureurs le font très bien, selon les circonstances du décès. Entre 30 et 40 000 euros la plupart du temps. Antoine, qui approche de la quarantaine, expert automobile pour les assurances, dresse un bilan de sa vie. Ses parents, qui n'ont jamais été démonstratifs s'aimaient-ils vraiment, l'ont-ils jamais aimé, désiré ? Comment sa mère a-t-elle pu tourner le dos et fuir ainsi ? Peut-on être un bon père quand on n'a pas connu l'amour dans son enfance, ou quand on a du moins cette impression ? Mais de même peut-on être un bon fils, à l'annonce du cancer de votre père et de sa mort annoncée ?



La chute des géants de Ken Follett (présenté par Blandine). A la veille de la guerre de 1914-1918, les grandes puissances vivent leurs derniers moments d'insouciance. Bientôt la violence va déferler sur le monde. De l'Europe aux États-Unis, du fond des mines du pays de Galles aux antichambres du pouvoir soviétique, en passant par les tranchées de la Somme, cinq familles vont se croiser, s'unir, se déchirer. Passions contrariées, jeux politiques et trahisons... Cette fresque magistrale explore toute la gamme des sentiments à travers le destin de personnages exceptionnels... Billy et Ethel Williams, Lady Maud Fitzherbert, Walter von Ulrich, Gus Dewar, Grigori et Lev Pechkov vont braver les obstacles et les peurs pour s'aimer, pour survivre, pour tenter de changer le cours du monde.


Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent (présenté par Michèle). Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l'usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6h27 les quelques feuillets qu'il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant. Un jour, Guylain découvre les textes d'une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie...




La part des nuages de Thomas Vineau (présenté par Michèle). Joseph, 37 ans, mène sa barque comme tout le monde. Atteindre le soir, le lendemain. La fin du mois. Les prochains congés. Finalement, rien n'a changé depuis l'enfance. Mais il n'est plus un enfant, il en a un, Noé, et le bateau tangue. La mère de l'enfant s'en va puis l'enfant à son tour,  le temps des vacances. Joseph commence alors par grimper dans le cerisier du jardin où il a construit sa cabane. Objectif : ranimer ses rêves. Puis il découvre un second refuge: les autres, leurs histoires, leur présence dehors dans la petite ville. Avec obstination, Joseph traverse la nuit, essuie l'orage, regarde les nuages. Décrotté, victorieux, prêt à tout.




Mémé de Philippe Torreton (présenté par Michèle). « Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d'avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n'est pas une enquête, ce n'est pas une biographie, c'est ce que j'ai vu, compris ou pas, ce que j'ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c'est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose. » Voici le portrait qu'à plus de quarante ans Philippe Torreton fait de celle qui fut le personnage central de son enfance, un portrait tendre et nostalgique, construit par petites touches comme la mémoire, où chacun retrouvera sa grand-mère ou celle dont il a rêvé.

Papillon d'Henri Charrière (présenté par Stéphane). 1933. Le marteau tombe. Perpétuité. Henri Charrière dit " Papillon ", petit caïd montmartrois injustement accusé de meurtre, prend, via Cayenne, " le chemin de la pourriture ". Épinglé, Papillon. Mais pas résigné. Au bagne, c'est l'enfer. La réclusion, les privations, les requins, les matons... Il faut s'évader, à tout prix. En radeau, à la nage, qu'importe. Treize ans d'enfer, deux cavales plus tard et Papillon s'envole pour la liberté.






La BD est Charlie (présenté par Stéphanie).  Du mercredi 7 janvier au vendredi 9 janvier 2015, une série d’attentats a été perpétrée en France : plusieurs artistes et collaborateurs de la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo, ainsi que des membres des forces de l’ordre et de la communauté juive, ont perdu la vie dans des circonstances tragiques. En réponse, des dessinateurs de presse et auteurs de bande dessinée du monde entier ont réagi spontanément à ces événements. Émouvants, poétiques, humoristiques, violents, satiriques… environ 200 dessins ont été rassemblés dans un recueil intitulé La BD est Charlie : hymne à la liberté d’expression permettant de témoigner de l’incroyable solidarité artistique que ce drame a suscité.



Shantaram de Grégory David Roberts (présenté par Francis). Dans les années 1980, Lin s'évade d'une prison australienne et s'envole pour Bombay. C'est alors le début d'un long parcours initiatique, au cours duquel sa vie sera bouleversée. Docteur dans un bidonville avant d'intégrer la mafia de Bombay, Lin connaîtra l'amour mais devra aussi faire face à la trahison et à la violence. Grande fresque épique, ce roman brosse le portrait d'une Inde terriblement humaine.






Le prochain rendez-vous des "P'tits bouquineurs" aura lieu chez Jean-Pierre et Marie-Agnès le mercredi 10 juin à 20h30 au :
134 rue Quiconce à Angers
téléphone pour ceux qui pourraient se perdre!!! : 02 41 87 42 86...
A très bientôt

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