"Les p'tits bouquineurs"

Les p'tits bouquineurs se sont retrouvés le 27 novembre chez Marie-Agnès et Jean-Pierre.
Le principe reste le même : échanger autour des livres coup de cœur des uns et des autres pour piocher de nouvelles idées de lectures surtout à l'approche des cadeaux de Noël! 
Voici donc un petit récapitulatif des livres présentés. Bonnes lectures à tous!

Le clan des Otori de Lian Hearn (présenté par Sophie) . "Le silence du rossignol" est le premier tome de cette saga japonaise. Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.



Doggy bag de Philippe Djan (présenté par Sophie). Première et unique " série " littéraire écrite à la façon des séries américaines, les six " saisons " sont enfin réunies en un volume, à dévorer d'une seule traite. David et Marc sont deux frères jumeaux propriétaires d’un garage de voitures de luxe. Leurs affaires sont prospères, mais leurs vies respectives ainsi que les gens qui les entourent sont totalement déjantées. Mais voilà qu’Edith réapparaît dans leur vie après vingt d’absence, avec sa fille de … vingt ans à ses côtés. David et Marc après  avoir connu la guerre fratricide à cause de cette femme vont-ils de nouveau se déchirer ?


Quelque chose de merveilleux et d'effrayant d'Eric Pessan (présenté par Sophie). Une série de photographies de Quentin Bertoux a été confiée à Éric Pessan. Il s'est aventuré dans l'écriture d'un roman où ces photographies ont provoqué la fiction.  Un jeune garçon voit son monde s'écrouler avec le départ de son père. Les objets prennent vie autour de lui, sa perception des choses, de la vérité, change... Ces nouveaux horizons l'éloignent de toute relation sociale, puis de sa vie. C'est alors que...  Un livre fort, avec de très beaux passages même s'il est par moment un peu déroutant.


Ru de Kim Thuy (présenté par Marie-Agnès). Une femme voyage à travers le désordre des souvenirs : l'enfance dans sa cage d'or à Saigon, l'arrivée du communisme dans le Sud-Vietnam apeuré, la fuite dans le ventre d'un bateau au large du golfe de Siam, l'internement dans un camp de réfugiés en Malaisie, les premiers frissons dans le froid du Québec. Récit entre la guerre et la paix, Ru dit le vide et le trop-plein, l'égarement et la beauté. De ce tumulte, des incidents tragi-comiques, des objets ordinaires émergent comme autant de repères d'un parcours. En évoquant un bracelet en acrylique rempli de diamants, des bols bleus cerclés d'argent ou la puissance d'une odeur d'assouplissant, Kim Thúy restitue le Vietnam d'hier et d'aujourd'hui avec la maîtrise d'un grand écrivain. 

La gifle de Chrsitos Tsiolkas (présenté par Marie-Agnès).  Lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n'est pas le sien. Un incident qui va créé une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d’événements explosifs. Elle révèle aussi derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l'alcool, la honte et une extrême solitude. Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un  très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d'un Occident en pleine confusion. 




Un jour de David Nicholls. Lui, Dexter, issu d'un milieu aisé, séduisant, sûr de lui, insouciant. Elle, Emma, d'origine modeste, charmante qui s'ignore, bourrée de complexes, de principes et de convictions. Nous sommes le 15 juillet 1988. Margaret Thatcher est au pouvoir, la new wave bat son plein, Dexter et Emma viennent de passer une nuit ensemble. Ces deux-là ne le savent pas encore mais ils ont vécu un coup de foudre. Comédie de mœurs, tableau social de l'Angleterre des vingt dernières années, mais surtout sublime histoire d'amour, "Un jour" est un roman drôle et lucide sur l'amitié, le passage à l'âge adulte, les occasions manquées, les illusions perdues.

Tom, petit Tom tout petit homme Tom de Barbara Constantine (présenté par Stéphanie). Tom a onze ans. Sa mère vingt-quatre. La vie n’est pas facile pour eux, et Tom doit souvent se débrouiller seul. Quand les placards sont vides, il visite les potagers des voisins, vole les carottes, les pommes de terre et mitonne des petits plats pour sa mère et lui. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où s’approvisionner, Tom tombe sur Madeleine, une vieille dame couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, sans pouvoir se relever. Tom lui vient en aide. Et, en s’occupant d’elle, il comprend que même si la vie n’est pas simple, elle est plus joyeuse à plusieurs.


Allumer le chat de Barbara Constantine. Pour un premier roman, Barbara Constantine livre ici une histoire rocambolesque, racontée aux travers des différents personnages. A chaque chapitre, l’un des protagoniste prête ses yeux aux lecteurs et poursuit la narration. Successivement, Raymond (septuagénaire en forme), Rémi (5 ans) ou encore Gaston (gros chat paresseux) prennent la parole, avec leur style et leur vision personnelle des événements. Le tout, dans un langage de style parlé, plus que courant, frisant même, parfois, la vulgarité. Mais la simplicité des mots choisis - à l’image de la simplicité du milieu où évoluent les personnages - touche par son réalisme et sa poésie populaire.


La vérité sur l'affaire Harry Quebert de Joël Dicker (par Blandine).   À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique commence à sentir les prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois. Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d'avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison. Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête.

Et puis Paulette de Barbara Constantine (par Blandine). Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s’effondrer. À l’évidence, elle n’a nulle part où aller. Très naturellement, les petits lui suggèrent de l’inviter à la ferme. L’idée le fait sourire. Mais ce n’est pas si simple, certaines choses se font, d’autres pas… Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher. De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s’agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d’enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux...

Questions à mon père d'Eric Fottorino (par Michelle). Le narrateur est né d'un amour de jeunesse. Sa mère a tout juste dix-sept ans lorsqu'elle se retrouve enceinte. Aussitôt né, l'enfant lui est retiré et confié à une nourrice. Le père, Maurice, étudiant en médecine d'origine juive et étranger de surcroît est tout de suite mis à l'écart. L'union n'est pas envisageable pour cette famille catholique. L'abandon de l'enfant est un vrai déchirement pour la mère aussi, la grand-mère accepte finalement que sa fille récupère son fils mais avec la promesse de ne pas revoir le père. Ainsi Eric Fottorino devient-il le fils adoptif de Michel. A  travers ce texte, il part à la recherche de son identité, de ses origines longtemps ignorées et délivre un portrait touchant et pudique de son père biologique.

Juste avant de Fanny de Saintenay (par Michelle). Voici un texte qui alterne poésie douce et drôlerie franche. Par la voix d'une très vieille dame sur son lit de mort, et par celle de son arrière-petite-fille, une jeune femme que la vie moderne bouscule, cinq générations parlent. Face aux duretés de la vie, face à la mort qui sème la zizanie, leurs histoires transmettent une gaieté indéfectible. Un premier roman, un récit court qui traverse le siècle, réussite rare de vigueur et de simplicité.




Peste et Cholera de Patrick Deville (par Michelle). Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené la vie la plus mouvementée. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques...Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise. Pour raconter cette formidable aventure scientifique et humaine, Patrick Deville a suivi les traces de Yersin autour du monde, et s’est nourri des correspondances et documents déposés aux archives des Instituts Pasteur.

Toutes ces vies qu'on abandonne Virginie Ollanier (par Marie-Made). En décembre 1918, à Annecy, l'armistice est signé mais les trains continuent de ramener du front des hommes à jamais meurtris. L'un d'eux, à l'identité inconnue, semble ne pas vouloir se réveiller. C'est à Claire, une jeune novice travaillant depuis quatre ans dans son service, que le professeur Tournier confie la tâche de ramener à la vie ce corps muet, refermé sur ses souvenirs. Par fragments l'inconnu se dévoile au lecteur et la jeune infirmière, à elle-même... Les débuts de la psychiatrie, les vestiges de la guerre et l'apprentissage du désir forment un violent mélange qui en quelques semaines peut faire basculer toute une vie.

La métamorphose de Franz Kafka (par Louis). Bien entendu, lorsque Grégoire aperçoit son corps recouvert d'une carapace et constate que des pattes lui ont poussé dans la nuit, il croit à un mauvais rêve et ne s'inquiète pas outre mesure. Pourtant, la métamorphose est bien réelle. Elle est également évolutive. Étonnamment, Grégoire semble accepter cette mutation avec la résignation qui a toujours caractérisé cet employé modèle qui ne vit que pour assurer une existence décente à sa famille. Il lui arrive même, au début, d'éprouver de petites joies, comme celle de trouver la technique adéquate pour se retourner...


Longues peines de Jean Teulé (par Louis). Enfermé entre quatre murs, qu'on soit prisonnier ou maton, la vie est presque la même. Pour tenir, il faut pouvoir s'évader, s'échapper de cet ennui poisseux. Certains abusent des humiliations, d'autres perdent pied, d'autres encore s'inventent des histoires d'amour. Dans cette maison d'arrêt, un petit monde se crée avec ses règles et ses rituels, en attendant le jour de la libération ou de la retraite. Des histoires de dingues, des histoires tendres, des histoires vraies.






 
Thérèse Raquin d'Emile Zola (par Louis). Thérèse a été élevée par sa tante dans le but d'épouser son cousin, un homme au tempérament maladif. Bientôt, elle ne supporte plus cette vie cloîtrée, ni ce sinistre passage du Pont-Neuf où Mme Raquin installe sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée s'éveille au contact de Laurent, un peintre raté dont elle devient la maîtresse. Les amants décident de noyer le mari. Ce livre est un mélange puissant de roman noir et de tragédie.




Prochain rendez-vous des "petits bouquineurs" :
le mardi 19 mars 2013 à 20h30
chez Blandine 
"Misolive" à Champ sur Layon
02 41 47 99 37

Nous vous souhaitons à tous de très belles lectures 
et de très bonnes fêtes de fin d'année.

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