"les p'tits bouquineurs" du 05/06/2012

Les p'tits bouquineurs se sont retrouvés le 05 juin chez Stéphane et Stéphanie. 
Le principe reste le même : échanger autour des coups de cœur des uns et des autres pour piocher de nouvelles idées de lectures, surtout à l'approche des vacances d'été. Voici donc un petit récapitulatif des livres présentés. Bonnes lectures à tous!


La vie très privée de Mr Sim de Jonathan Coe (présenté par Blandine). Max Sim est un antihéros voué à l’échec : sa femme le quitte, sa fille ne le regarde guère, sinon pour rire sous cape. Mais un jour, il décroche un nouveau boulot : représentant en brosses à dent. Ce nouveau métier va l'entrainer sur les routes, où il va retrouver de nombreuses figures de son enfance. À force de solitude, il finit par converser avec son GPS et  tombe amoureux de cette voix  et les dialogues engagés avec elle partagent le lecteur entre le rire et la compassion. Le drame essentiel réside pourtant dans la relation avec son père..


Ah si j'étais président, Album jeunesse de Catherine Leblanc (présenté par Sophie). Cet album évoque ce que serait la vie d'un président si celui-ci était un enfant... Ainsi, peut-être qu'on trouverait des cabanes dans les arbres qui bordent les avenues! Les soldats auraient des pistolets à eau et mèneraient les batailles à coups de polochon ! Le reste du temps, ils promèneraient les enfants et les grand-mères ! Si un enfant était président, le monde serait sans doute plus beau et plus rigolo !  À la fin de cet album, les lecteurs trouveront des pages libres pour inscrire leur propre programme électoral !


Mon frère est parti ce matin de Marcus Malte (présenté par Sophie).  Chènevières, Saône-et-Loire. 1er septembre 1972. Charles B., 51 ans, amateur de faits divers, décide de se retirer du monde et de s’enfermer chez lui. Il a organisé son ravitaillement quotidien - nourriture et journal local - avec son voisin. Il calfeutre les fenêtres de sa maison, verrouille les portes et est bien décidé à ne plus mettre le nez dehors jusqu’à sa mort. Pourquoi cet homme discret a-t-il agi ainsi ? Tout le village s’interroge. Faut-il intervenir ?


 Balzac ou la petite tailleuse chinoise de Dai Sije (présenté par Stéphanie). Dans la Chine de Mao, il ne faut pas être un intellectuel : on les envoie se rééduquer dans les campagnes, travailler dans des rizières ou dans des mines. C'est ce qui est arrivé au narrateur et à son ami Luo.  Pour ne pas sombrer, ils ont heureusement encore quelques histoires, quelques films à se raconter, mais cela fait bien peu. Jusqu'à ce que, par miracle, ils tombent sur un roman de Balzac : petit livre à lire en cachette, qui changera le cours de leur vie...



La femme au miroir, d'Eric-Emmanuel Schmitt (présenté par Stéphanie). Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale du début du siècle, Anny Lee à Los Angeles de nos jours. Trois destins, trois aventures singulières, trois femmes infiniment proches tant elles se ressemblent par leur sentiment de différence et leur volonté d'échapper à l'image d'elles-mêmes que leur tend le miroir de leur époque. Tout les éloigne de ce que la société, leur entourage, les hommes ont décidé à leur place. Ces femmes vont devenir, par delà le temps, les héroïnes d'un seul et même roman. 


L'attente de l'aube de William Boyd (présenté par Jean-Pierre). En 1913, un jeune anglais Lysander Rief est à Vienne pour tenter de résoudre, grâce à cette nouvelle science des âmes qu'est la psychanalyse, un problème d'ordre intime. Dans le cabinet de son médecin, il croise une jeune femme hystérique d'une étrange beauté qui lui prouvera très vite qu'il est guéri, avant de l'entraîner dans une histoire invraisemblable dont il ne sortira qu'en fuyant le pays grâce à deux diplomates britanniques, et ce au prix d'un marché peu banal. Dès lors, Lysander deviendra  espion malgré lui. Sa mission : découvrir un code secret, dont dépend la sécurité des Alliés, et le traître qui en est l'auteur. 


Cul de sac (réédité sous le titre Piège nuptial) de Douglas Kennedy (présenté par Jean-Pierre).  Nick, héros bien malgré lui de ce thriller féroce, n'avait rien contre ce pays qu'est l'Australie, avant d'écraser un kangourou par une nuit sans lune. Sa rencontre avec la jeune et robuste Angie va le mener en plein cœur du bush. Au milieu de nulle part. Au sein d'un clan d'allumés coupés du monde, sans aucune route pour quitter ce traquenard. Nick, désormais, n'aura qu'une seule obsession : comprendre ce qu'il fait là et sauver sa peau. Fuir alors que toute la communauté le surveille... 


Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan (présenté par Marie-Agnès). Un matin,  Delphine de Vigan découvre le cadavre bleuté de sa mère. Après des années de mal de vivre que rien ne semble vouloir guérir, Lucile a donc décidé de quitter la scène. Dans ce roman, Delphine de Vigan tente de reconstruire la vie de sa mère, pour tenter de répondre à la question : « pourquoi ? ». Lucile devient un personnage de roman, une femme brisée, rongée de l'intérieur par des années de silence, des secrets scellés au fond de son âme qui ont distillé dans son corps leur poison jusqu'à faire de cette belle femme, une étrangère pour ses enfants, sa famille, et elle-même.


Inconnu à cette adresse de Kerssmann Taylor (présenté par Marie-Agnès). 1932. Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un Juif américain, sont marchands de tableau en Californie. Ils sont aussi unis par des liens plus qu’affectueux – fraternels. Le premier décide de rentrer en Allemagne. C’est leur correspondance fictive entre 1932 et 1934 qui constitue ce petite livre inédit, écrit par une Américaine en 1938. Ce livre est un instantané, une photographie prise sur le vif et qui décrit une tragédie intime et collective, celle des débuts de l’Allemagne nazie.



84, Caring Cross Road d'Helene Hanff (présenté par Marie-Agnès). Par un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., au 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intime, presque à l'amour. Drôle et pleine de charme, cette correspondance est un petit joyau qui rappelle avec une délicatesse infinie toute la place que prennent, dans notre vie, les livres et les librairies.


Olympe de Gouges BD de Catel et Bocquet (présentée par Stéphane) A travers cette BD, Catel et José-Louis Bocquet ont voulu mettre en avant un destin hors du commun, celui d’une femme en avance sur son temps, pionnière dans la lutte pour les droits des femmes mais aussi à l’avant-garde dans d’autres domaines : contre la peine de mort, contre l’esclavage, pour la justice sociale et la non-violence. C’est bien son esprit frondeur, lorsqu’elle s’oppose à la Terreur de Robespierre, qui la conduit à l’échafaud. Elle fut à la pointe des luttes réclamant le droit de vote ou le droit de divorcer pour les femmes, révélant une indépendance d’esprit radicale.

Une nuit à Rome BD de Jim  (présentée par Stéphane). Comme tous les gens heureux en couple, Raphaël aurait pu avoir une vie sans histoire. Mais deux jours avant son quarantième anniversaire, il reçoit une vieille VHS accompagnée d’un simple numéro de téléphone. Sur l’image, il reconnaît Marie. Elle a vingt ans et ils sont nés le même jour. C’est le film d’un serment, leur serment. Celui de se retrouver à Rome la nuit de leurs 40 ans... Bien sûr, ce serait vraiment puéril de tout plaquer pour la retrouver deux jours plus tard en Italie. Ce serait tellement stupide et immature...



Il était une fois en France BD de Nuri et Vallé (présentée par Stéphane).  Il était une fois en France raconte l’histoire de Jospeh Joanovici, juif roumain devenu l’homme le plus riche de France pendant l’occupation. Ferrailleur, collabo, résistant, il fut pour certain un criminel, pour d’autres un héros. C’est le cheminement de ce personnage ambigu baptisé le “roi de Paris” par ceux qui ont croisé sa route, que relate avec justesse cette saga au thème délicat. “Monsieur Joseph” se confie sur son lit de mort aux côtés de Lucie-Fer, celle qui fut sa plus fidèle compagne. Intelligence avec l’ennemi, corruption de fonctionnaires, contrebande, enrichissement personnel et même meurtre lui seront reprochés à la Libération.

La voleuse de livres de Markus Zusak (présenté par Béatrice). La voleuse de livres est une histoire racontée par un narrateur peu ordinaire : la Mort.  Cette narratrice nous présente ici l'histoire d'une fillette placée dans une famille d'accueil d'une petite ville près de Munich dans l'Allemagne de la Seconde Guerre Mondiale.  Nous découvrons le destin tragique de Liesel Meminger par les yeux de la Mort, dotée d'un humour noir et cynique, ultime témoin objectif de la folie des hommes.



Le miroir de Cassandre de Bernard Werber (présenté par Béatrice).  Cassandre Katzenberg a le don de voir le futur, mais elle n'a aucun souvenir de sa vie avant la mort de ses parents dans un attentat en Égypte. Après s'être enfuie de l'école des Hirondelles avec une montre mystérieuse, elle trouve refuge à Rédemption, un village improvisé dans une décharge dans lequel vit une bande de marginaux. Mais pendant la nuit elle les réveille et leur annonce qu'un attentat va avoir lieu. Sa prévision se révélant exacte, les « Rédemptionnais » prennent peur et décident de l'expulser. S'ensuit alors une période d'errance dans les rues jusqu'à ce qu'elle vole un livre sur son homonyme mythologique : Cassandre de Troie et se fasse arrêter.

Marie frisson BD pour enfant d'Olivier Supiot et Téhem (présentée par Merlin). Fantômes, vieilles momies et monstres suceurs de têtes partagent le quotidien de Marie. Ce n'est pas facile tous les jours d'être une petite fille rêveuse au milieu de ces affreux. Mais lorsqu'on connaît mieux les Znous, les Chtocs ou l'Ogre végétarien, on s'aperçoit qu'ils sont plutôt sympa. Marie Frisson nous emmène dans un pays hanté par toutes sortes de monstres qui ne l'effraient pas, bien au contraire ! Cette petite fille haute comme trois pommes possède un caractère de peste super mimi et mène tout ce petit monde à la baguette.


Merlin, le roman de mère de Renart livre pour enfant de Jean Menuera (présenté par Titouan). Pauvre loup ! Le voilà prisonnier, la queue prise dans la glace gelée. Et qui a fait le coup ? Ce sacripant de Renart, évidemment. Heureusement, le petit Merlin et ses copains, l'ogre Tartine et le cochon Jambon, s'arrangent pour le délivrer en faisant pipi sur la glace pour la faire fondre, tout simplement! Puis ils décident d'aller rendre visite à Renart, histoire de lui apprendre la politesse. Seulement voilà : ils ne trouvent que sa vieille maman. Enfin, c'est ce qu'ils imaginent. Parce qu'en réalité, c'est ce gredin de Renart qui s'est déguisé. Mais les méchants sont toujours punis, c'est bien connu... Et voici donc les aventures de Merlin l'enchanteur petit, qui vont vous faire bien rire!


Nous vous souhaitons à tous et à toutes
 de très belles vacances et de très bonnes lectures!
A l'année prochaine... 



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